Quand dans son parcours de vie on rencontre des causes à une mauvaise intégration de réflexes archaïques : Toutes les problématiques des troubles des apprentissages tous les dys (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysorthographie, dysgraphie…) les TDAH (déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) les TSA (trouble du spectre autistique) ; les hyperactifs, les difficultés attentionnelles….
Les traumatismes physiques ou psychologiques survenus chez la maman pendant la grossesse.Les traumatismes survenus lors de l’accouchement : position en siège, ventouse ou forceps, cordon ombilical serré autour du cou, césarienne : à noter que la chorégraphie effectuée naturellement par le nouveau-né au moment de l’accouchement est nécessaire à l’apparition et la bonne intégration de certains réflexes archaïques.
Les traumatismes psychologiques ou physiques survenus lors de la première année de vie : maladie, hospitalisation, séparation des parents, décès…Les problématiques de phobies, de mal des transports, l’énurésie, l’encoprésie, manque d’estime de soi….
Les réflexes sont toujours présents pendant notre vie par exemple si on tombe ; de façon réflexe le bras va se tendre, la main va essayer de saisir quelque chose pour se rattraper : c’est le réflexe tonique asymétrique du cou et le réflexe d’agrippement qui vont pouvoir réapparaitre ponctuellement pour éviter la chute.
Cependant, lors de traumatisme grave, certains réflexes (réflexe de Moro, réflexe de paralysie par la peur) peuvent réapparaitre durablement et donner des peurs, des phobies, des angoisses, un syndrome dépressif ou un repli sur soi.
Les réflexes du nourrisson influencent le développement moteur qui est d’une importance cruciale pour le développement du cerveau pour les processus mentaux et intellectuels de la vie future de l’individu. Non seulement les réflexes archaïques constituent la base neurologique pour développer le contrôle de nos mouvements, mais ils sont importants car ils nous protègent et nous aident à survivre dans des situations de stress »Svetlana Masgutova.
Les dernières recherches en neurosciences et tout particulièrement des recherches au CHU de Marseille chez les enfants dyslexiques ainsi que les travaux respectifs d’intégration motrice de Svetlana Mastugova et Paul Landon ont permis de comprendre comment le système nerveux et le développement psychomoteur se mettaient en place dès la conception pour être en partie fonctionnels à la naissance : la nature nous a dotée d’un programme inné de développement : les réflexes de vie encore appelés réflexes archaïques. Ces réflexes permettent initialement la survie pendant la vie fœtale – milieu aquatique - puis l’adaptation à un milieu différent – aérien - à la naissance. Ils conditionnent aussi la mise en fonction des yeux et de la langue qui sont pour le nourrisson les deux sources principales du développement psychomoteur : les yeux pour la découverte de l’environnement, la langue pour ses fonctions d’alimentation et de communication. C’est aussi à partir de ces réflexes archaïques que vont se développer nos capacités émotionnelles, motrices et cognitives en attendant que le cerveau devienne mature.
Il prendra alors les commandes : les mouvements réflexes, involontaires, stéréotypés seront remplacés par des mouvements volontaires, orientés vers un but. Les réflexes archaïques ayant assurés leurs fonctions se mettent en sommeil. Les réflexes archaïques sont notre équipement neurologique de base. Si pour une raison quelconque, ces réflexes n’apparaissent pas ou sont perturbés dans leurs fonctions ou encore ne disparaissent pas une fois leur rôle accompli, ils peuvent être à l’origine de perturbations touchant l’un ou plusieurs de nos trois pôles : émotionnel, corporel ou cognitif avec pour conséquences l’apparition de dyslexie, dyspraxie, troubles attentionnels, peurs, angoisses phobies, cauchemars, énurésie, burn-out etc…Ils apparaissent pour la plupart pendant la vie fœtale et selon une chronologie précise.
Nous connaissons désormais le rôle de chacun mais surtout, nous pouvons en faire le diagnostic et le traitement. Le traitement des réflexes archaïques restaure les bases neurologiques à l’origine du développement psychomoteur, un peu comme si on donnait à l’enfant (ou l’adulte) les logiciels qui lui permettent de mettre en application et d’assimiler les traitements complémentaires proposés par les orthophonistes, orthoptistes, (neuro) psychologues, ergothérapeutes, ou psychomotriciens.
Un bilan des réflexes archaïques permet de mettre en évidence ceux qui sont encore actifs chez la personne, parasitant ainsi son développement moteur, cognitif et/ou émotionnel. Il existe plus de 70 réflexes archaïques, le bilan complet va explorer environ 29 réflexes.Chacun des réflexes sont testés et selon la réaction observée, on pourra déterminer par une grille de cotation s’ils sont intégrés totalement partiellement ou pas du tout.
A la fin de cette première consultation un ou deux réflexes pourront être réintégrés par remodelage isométrique, et des mouvements rythmés ou/et activités motrices pourront être proposés au patient à refaire à la maison pendant quelques semaines.
Le bilan se réalise habillé dans une tenue souple et confortable qui permet d’effectuer librement des mouvements. Une partie du bilan se fait pieds-nus ; il est important d’amener ses lunettes (même si celles-ci ne sont que des lunettes de repos).
Après la première consultation bilan un nouveau rendez-vous pourra être pris entre 3 et 4 semaines environ pour évaluer l’évolution et pouvoir réintégrer au besoin 2 ou 3 autres réflexes et ainsi de suite. Après chaque consultation des petits exercices seront proposés à effectuer à la maison, ceux-ci ne prennent pas plus de 5 minutes par jour. L’objectif étant de recréer des connexions neurologiques qui vont réactiver certaines parties du cerveau.
Il est important de signaler que l’intégration des réflexes archaïques ne remplace pas les suivis para et médicaux, psychologique... Elle reste une approche thérapeutique complémentaire aux différents suivis.
L'importance du mouvement dans la maturation du système nerveux.Lorsque le bébé naît, son cerveau n'est pas mature, les différentes zones qui le constituent sont faiblement reliées entre elles. Ainsi, il est nécessaire que les connexions neuronales croissent afin d’étendre le nombre de ramifications entre ces neurones. 4,7 millions d'entre elles sont créées chaque minute dans le cerveau d'un nouveau-né !
Cette plasticité cérébrale a besoin d'un environnement sensoriel riche, permettant l'exploration et le mouvement.
Ainsi, lorsque le bébé est placé sur un tapis d'éveil, il peut se mouvoir et intégrer ses réflexes archaïques. Avec seulement un ou deux jeux au sol à proximité de lui, il va essayer de les attraper, et après de nombreux essais, il réussira à se retourner sur le ventre, puis à revenir sur le dos. Plus tard, il réussira seul à s'asseoir, puis à ramper, marcher à 4 pattes, se lever et enfin à marcher.
Le bébé est pré-câblé, prédisposé, pour se développer, mais il ne pourra y arriver sans un environnement adapté, riche et aimant. Cela ne signifie pas qu'il faille faire à la place de l'enfant ou le sur-stimuler pour passer à la phase suivante. En effet, beaucoup de parents assoient leur enfant avant qu'il ne sache le faire lui-même afin "qu'il s'habitue à la posture" ou le mettent debout et le font avancer en lui donnant les mains "pour l'entraîner à la marche". Or, sauf pathologie avérée, l'enfant est capable d'y arriver seul si son environnement s'y prête. En voulant accélérer le processus, l'intégration des réflexes ne peut se faire correctement car le bébé n'a pu expérimenter certaines étapes, à son rythme. Finalement, vouloir accélérer le processus de développement revient souvent à ralentir les acquisitions futures de l'enfant."
[Les réflexes primitifs] peuvent être considérés comme des échafaudages grâce auxquels les étapes du développement neuro-sensoriel et moteur de l'enfant peuvent être franchies avec succès."Marie-Claude Maisonneuve.
Les réflexes archaïques sont organisés selon un schéma d'apparition bien précis. Or, si les premiers réflexes ne peuvent se développer, ils resteront actifs et empêcheront les suivants de se développer correctement à leur tour.
Dès les premiers jours, en phase d’éveil, mettez vos enfants sur le ventre. C’est cette position qui va stimuler le développement psychomoteur. Dès qu’ils en ont l’âge, les laisser ramper et marcher à quatre pattes, puis marcher pieds nus.
Si vous n’allaitez pas votre bébé, alternez pour le biberon et maintien par le bras droit ou le bras gauche : sinon, c’est toujours le même œil et la même oreille qui seront stimulés.N’utilisez les maxi-cosy que pour les déplacements : sous prétexte de sécurité, l’enfant est dans un carcan qui limite la motricité et donc inhibe son apprentissage.
Lors de la première enfance, n’utilisez pas les « youpalas » ou trotteurs de toute sorte, ainsi que les parcs trop petits. Achetez plutôt des tapis de sol et jouez avec eux !!
Tous les enfants devraient bénéficier d’un bilan ophtalmologique ou orthoptique systématique avant le 9ème mois : les yeux ont une importance primordiale à cet âge pour le développement psychomoteur.
Et enfin, proposer une alternative à la tétine dès la fin de la 2ème année pour éviter de perpétuer le réflexe de succion et permettre à la langue de bien se positionner.